80 vie locale Samuel, la ferme est dans votre famille depuis plusieurs décennies, pouvez-vous nous parler de son histoire? L’histoire de notre ferme remonte à plus de 50 ans maintenant. C’était à une époque où l’agriculture, l’élevage et la production de lait étaient des activités courantesdans notre région. En 1972, mon père et mon oncle, tous les deux éleveurs de bétail, ont décidé de s’associer pour créer une ferme dans le charmant village de Randogne. Et c’est à partir de 1973 que nous avons commencé à fabriquer notre propre fromage. Au fil des années, la Ferme des Berclaz de Randogne s’est fait un nom, attirant de plus en plus d’amateurs de fromage et de locaux en quête de produits de qualité. Mais au tournant des années 2000, j’ai réalisé qu’il était temps de moderniser nos installations et de rationaliser nos méthodes agricoles. C’est ainsi que j’ai entrepris la construction de notre nouvelle exploitation. Le déménagement vers nos nouveaux bâtiments a été un véritable tournant dans l’histoire de notre ferme familiale. Nos nouvelles installations modernes nous permettaient de traiter le lait de manière plus efficace et de produire un fromage d’une qualité supérieure. Les méthodes traditionnelles, comme la traite, le travail dans l’étable et l’alimentation du bétail ont été considérablement allégés par des équipements et des techniques plus efficientes. Tout comme vous avez rejoint votre père, vos fils travaillent maintenant à vos côtés. Qu’est-ce que cela représente pour vous? La Ferme des Trontières est notre foyer, le lieu où la nouvelle génération de la famille Berclaz s’épanouit. Mes trois fils et moi travaillons main dans la main, partageant notre passion commune pour l’agriculture. Ils ont grandi en côtoyant les vaches, en participant aux soins des petits veaux et en se familiarisant avec les multiples facettes de notre métier prenant. L’aîné a été le premier à manifester un vif intérêt pour notre travail. Ce fut ensuite le tour du deuxième et finalement du petit dernier ! C’était une opportunité pour moi de transmettre mon savoir et de former un apprenti qui partageait non seulement mon intérêt, mais aussi ma passion pour notre métier. Mes enfants s’investissent pleinement dans notre ferme. Ils ont acquis une solide connaissance du métier grâce à leur immersion constante dans cet environnement depuis leur plus jeune âge. Ils ont grandi en se socialisant avec les veaux et ont développé un lien profond avec nos vaches. La ferme est leur domaine, et je suis fier de voir qu’ils prennent les choses en main. J’ai confiance en eux et je sais qu’ils peuvent accomplir les tâches qui leur sont confiées sans hésitation. Cependant, je suis conscient que l’agriculture est un métier exigeant qui ne peut pas être imposé. C’est un choix personnel motivé par une passion profonde. Je me considère chanceux d’avoir pu choisir ma propre voie, et je suis heureux de voir que mes fils ont également choisi de suivre le même chemin. Mais je sais aussi que cela signifie qu’ils doivent faire face aux responsabilités qui incombent à l’agriculture. Je souhaite qu’ils trouvent un équilibre entre leur amour pour les animaux et les défis qui se présentent à eux. Séverine, vousqui n’avez pas grandi dans cemilieu, que pensez-vous de cette dynamique familiale? C’est magnifique de voir trois générations travailler ensemble avec une telle harmonie et une passion commune, surtout en considérant que je n’ai pas grandi dans le milieu agricole. Personnellement, je gère l’administratif de l’exploitation. Nous travaillons donc tous ensemble et notre quotidien est rythmé par la ferme. Même si mon beau-père et son beau-frère sont officiellement à la retraite, ils continuent à apporter leur aide précieuse à la ferme. En ce moment même, mon beau-père s’occupe du fromage, ceci dé-
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