Altitude Magazine

38 C onsortage, allodiateur, pieds de fond... ou encore boille, présure, tranche-caillé... Ça vous dit quelque chose? Non! Brigande, Samba, Camelotte...ou peut-être Vagabonde, Cerise, Galoche? Déjà entendu parler? Non plus! Alors vous connaissez sûrement Dorothée et Jean-Roger, Mathias leur fils, Valérie, Jean- Marc, Vlad ou Ilie? Ha bon, pas non plus? He ben! Bon, faut pas que vous restiez dans l’ignorance, vous êtes peut-être des citadins, c’est pas grave, on vous pardonne! Ou alors vous êtes ici en vacances, vous venez de très très loin! Je vais essayer de vous faire découvrir un peu de cet univers. Je serai peut-être maladroit et probablement quelques puristes diront non non, c’est pas comme ça! La vérité est que, même si je fais le malin, moi aussi pour beaucoup, je découvre ce monde de l’alpage, là-haut, dans les montagnes! Préparez-vous à vous faire sonner les cloches! Y’a même de la corne, oui, oui, de la corne! Et parfois ça cogne! Jusqu’à s’en faire mal à la tête! C’est vrai, c’est Dorothée qui me l’a dit! Il y a aussi de l’herbe, des poules et même un numéro d’équilibrisme! Si si, vous verrez! Sans oublier Mélodie, Mirette ...et Coquine! Alors calez vous bien dans votre fauteuil, ça commence comme ça: Il est 4 heures, Paris dort encore..., Crans-Montana aussi! Ici c’est Merdechon! L’alpage de Merdechon! Ailleurs n’existe plus! On est à 2’100 mètres d’altitude, une dizaine de degrés, il fait nuit! Jean-Roger, Jean-Marc et Ilie se lèvent! Di-ding, di-ding, di-ding, dong, ding, di-ding, di-ding..., meuh! Meuh? Non, ce serait plutôt Meeeeuhhh! Elles s’impatientent! Maintenant que je parle un peu vache après avoir eu langue avec elles, ça devrait dire un truc du genre: << Hé les mecs, magnez-vous le popotin! On aimerait bien vous voir avec les tétines pleines, bande de machos! >> Aucun doute, c’est l’heure de la traite! Une trentaine de bêtes attendent, ce sont des blanches! Pas qu’elles le soient toutes vraiment, certaines ont des taches brunes, d’autres sont café au lait ou gris souris! Ou peut-être gris taupe, pas facile à dire, il fait toujours nuit! En tous cas, c’est pas des noires! La traite mobile est là! Elles sont prêtes! Meuhhh! Trois par trois, elles vont passer quelques minutes sur cette grande remorque! Dans la longueur, sur la droite un petit couloir qui permet d’accéder à trois postes de traite. Les vaches grimpent sur la rampe, des barrières et des portes les dirigent au bon endroit. L’Alpage de Merdechon Texte et images: Jean-Blaise Pont vie locale

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