Altitude Magazine N° 1.

9 ALTITUDE En utilisant du chocolat industriel, le premier ingrédient est le sucre. Pourquoi cela ? Le sucre coûte moins cher que le chocolat et c’est un super conservateur. Quand on voit des produits qui se conservent durant 1 an, c’est qu’ils sont remplis de sucre ou d’additifs. Nos « bonbons » se conservent seulement 2 semaines, car nous ne travaillons qu’avec des produits frais et naturels. La cuisson est moindre, ainsi les arômes restent plus longtemps. Un chocolat qui ne fond pas jusqu’à 38 degrés, pour moi ce n’est pas du vrai chocolat ! A 25 degrés, nos bonbons commencent à fondre. Cette tendance, finalement met bien en valeur notre travail. AM Qu’est ce qui a changé dans votre entreprise ? Cette année, à l’occasion de nos 10 ans, nous avons entièrement rénové notre boutique. Nous avions besoin d’un peu de changement. Notre premier souhait, était bien sûr de travailler avec des gens de la région, peintre, menuisier etc… Nous avons « bossé » pendant une année sur le projet pour qu’il soit comme on l’avait imaginé. D’ailleurs, il est même mieux que dans nos rêves ! Il fallait que ce soit beau et surtout fonctionnel ; pour les clients et pour nos vendeuses. Le résultat nous plaît énormément. Beaucoup d’autres éléments ont changé. Suite à ma victoire aux championnats suisses, c’était indéniable, tout a changé ! J’ai gagné en janvier 2013 et en février déjà, tout se bousculait. Tout d’un coup, les médias arrivaient ; il y avait même 4 télévisions qui me suivaient à Paris pour les Mondiaux du Chocolat ! Le personnel et la production ont doublé, mais je ne voulais en aucun cas que quelque chose change et qu’on fasse n’importe quoi, comme d’acheter du chocolat industriel ou du chocolat moins cher. C’est cela qui fait notre force, on ne veut pas grandir au détriment de nos produits. AM Vous allez participer à nouveau aux Mondiaux du Chocolat ? Non, non ! (rires) même si des fois ça me titille. Mais avant cela, il faut réaliser un tel travail ! « C’est 2 ans de job » ! Il faut avoir été sélectionné pour y participer. Pour les championnats du monde, j’ai dû arrêter mon travail au laboratoire durant 4 mois. J’allais m’exercer au local de l’autre côté. Cette expérience, je voulais la vivre au moins une fois dans ma vie ! Finalement, j’ai pris la 10ème place aux Mondiaux du Chocolat et j’ai eu le plaisir d’y rencontrer de belles personnes. Aujourd’hui, je peux aller n’importe où, je sais que mes amis chocolatiers m’attendent. AM Quel est votre prochain projet ? Mon challenge est de maintenir cette qualité sur la durée, de pouvoir innover et de réussir à surprendre encore. C’est un défi quotidien et heureusement je peux compter sur les compétences de mon équipe. Ce sont des personnes dont l’accueil et le savoir-faire sont primordiales et sans lesquelles nous n’en serions pas là aujourd’hui !

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